samedi 26 septembre 2015

J'ai rêvé de courir longtemps, de Ron McLarty


De quoi ça parle ?

« Solitaire, obèse, alcoolique, dépressif, Smithy Ide se retrouve orphelin à quarante-trois ans.
Sa vie aurait pu s'arrête là. C'est là qu'elle va commencer. Il enfourche sa vieille bicyclette et, de New York à Los Angeles, il se met à pédaler, pédaler, pédaler. Ce roman pas comme les autres a bien failli ne jamais être publié. Découvert par Stephen King, qui a clamé haut et fort son enthousiasme, ce chef d'oeuvre d'humour et de tendresse rencontre un immense succès aux Etats-Unis. »

Pour quel lecteur ?

Ce livre, aucun éditeur n’en voulait, jusqu’à que Stephen King le découvre, et en parle publiquement comme étant « le meilleur livre que vous ne pouvez pas lire ». Avec une publicité pareille, il n’a pas fallu longtemps pour que J’ai rêvé de courir longtemps sorte en librairie… et c’est là que tout commence !

Il est des livres qui vous ont tant ému, tant touché, qu’on a presque peur d’en parler. Car en parler, c’est prendre le risque de mal en parler. De ne pas réussir à donner envie. De ne pas réussir à lui rendre justice…

« Enfant, j'étais un petit coureur. C'était le surnom que m'avait donné notre voisine, Ethel Sunman. Je filais d'un endroit à l'autre comme un canard poursuivi par le chasseur. Je traçais des lignes droites. En 1958, papa m'a acheté un vélo anglais neuf, un Raleigh trois vitesses de couleur Bordeaux, et je suis devenu un petit cycliste. »

Le lecteur suivra l’histoire de Smithy, ce gosse maigrichon (surnommé Hameçon) qui ne se sépare jamais de son vélo. Comment est-il devenu ce vieux garçon obèse et dépressif ? Pour connaitre la réponse, il faudra lire ce petit bijou, qui alterne le récit de son voyage à travers des Etats-Unis et les flash-back de son enfance, marquée par la fugue de sa sœur, atteinte de schizophrénie. Le lecteur émotif et sentimental en aura pour son compte, même si certains y verront parfois du "bon sentiment" made in USA. Pour ma part, ca ne m'a pas dérangée.

« Autre chose sur l'amour dont je me souviens: parfois, quand on aime une personne à la folie, on ne parvient pas à oublier comment c'est quand elle souffre ».

Ce livre m’a fait pleurer du début à la fin, car il est d’une simplicité et d’une humanité incroyable. Il aborde beaucoup de thèmes qui sont tous traités avec pudeur et sans misérabilisme : la perte d’un être cher, la maladie, le handicap, le regard des autres, la capacité à rebondir, la difficulté de se laisser aimer… Le tout avec une pointe d'humour et de un brin de folie qui attirera peut-être le Déjanté.
Un livre qui peut faire penser à Forrest Gump. Pour lire ma critique sur Babélio: par ici!

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