lundi 28 septembre 2015

C'est lundi, que lisez-vous #3

  Bonjour à tous,
 
L'automne est vraiment là, et c'est le moment de sortir des couvertures bien chaudes, de refaire son stock de thés, d'enfiler des chaussettes moelleuses et de se mettre au chaud avec un bon livre ! Quoi, il faut aller bosser... ? C'est vraiment obligé ?
  • Ce que j'ai lu la semaine dernière:
Vocation fatale de Anne Perry: A nouveau, j'ai passé un excellent moment en lisant Anne Perry, qui est une auteure que j'affectionne de plus en plus. Ce 4ème opus des enquêtes de Monk m'a beaucoup plût, même si le 2nd et 3ème tomes restent mes deux chouchous !
  • Ce que je lis cette semaine:
Le Rickshaw fantôme et autres nouvelles de Rudyard Kipling. Je suis vraiment curieuse, et je pense que c'est un bon choix de commencer par des nouvelles pour découvrir Kiping. Je voulais m'attaquer directement à Kim, mais il semble moins accessible...
 
Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski: à lire dans le cadre du "Pioche dans ma PAL" d'octobre; qui est un club de lecture dans lequel chaque membre choisi un livre dans la pile à lire de l'autre, sur Babélio. Etant donné tout le bien qu'on m'en a dit, et aux vues des petits extraits que j'ai déjà pu lire, je mise beaucoup sur ce roman qui a fait pas mal de bruit et qui porte haut l'étendard de la Fantasy française!
  • Ce que je vais lire la semaine prochaine:
Je lirais bien un roman d'aventure, ou quelque chose de dépaysant: peut-être La prisonnière de Malte de David Ball ?



samedi 26 septembre 2015

J'ai rêvé de courir longtemps, de Ron McLarty


De quoi ça parle ?

« Solitaire, obèse, alcoolique, dépressif, Smithy Ide se retrouve orphelin à quarante-trois ans.
Sa vie aurait pu s'arrête là. C'est là qu'elle va commencer. Il enfourche sa vieille bicyclette et, de New York à Los Angeles, il se met à pédaler, pédaler, pédaler. Ce roman pas comme les autres a bien failli ne jamais être publié. Découvert par Stephen King, qui a clamé haut et fort son enthousiasme, ce chef d'oeuvre d'humour et de tendresse rencontre un immense succès aux Etats-Unis. »

Pour quel lecteur ?

Ce livre, aucun éditeur n’en voulait, jusqu’à que Stephen King le découvre, et en parle publiquement comme étant « le meilleur livre que vous ne pouvez pas lire ». Avec une publicité pareille, il n’a pas fallu longtemps pour que J’ai rêvé de courir longtemps sorte en librairie… et c’est là que tout commence !

Il est des livres qui vous ont tant ému, tant touché, qu’on a presque peur d’en parler. Car en parler, c’est prendre le risque de mal en parler. De ne pas réussir à donner envie. De ne pas réussir à lui rendre justice…

« Enfant, j'étais un petit coureur. C'était le surnom que m'avait donné notre voisine, Ethel Sunman. Je filais d'un endroit à l'autre comme un canard poursuivi par le chasseur. Je traçais des lignes droites. En 1958, papa m'a acheté un vélo anglais neuf, un Raleigh trois vitesses de couleur Bordeaux, et je suis devenu un petit cycliste. »

Le lecteur suivra l’histoire de Smithy, ce gosse maigrichon (surnommé Hameçon) qui ne se sépare jamais de son vélo. Comment est-il devenu ce vieux garçon obèse et dépressif ? Pour connaitre la réponse, il faudra lire ce petit bijou, qui alterne le récit de son voyage à travers des Etats-Unis et les flash-back de son enfance, marquée par la fugue de sa sœur, atteinte de schizophrénie. Le lecteur émotif et sentimental en aura pour son compte, même si certains y verront parfois du "bon sentiment" made in USA. Pour ma part, ca ne m'a pas dérangée.

« Autre chose sur l'amour dont je me souviens: parfois, quand on aime une personne à la folie, on ne parvient pas à oublier comment c'est quand elle souffre ».

Ce livre m’a fait pleurer du début à la fin, car il est d’une simplicité et d’une humanité incroyable. Il aborde beaucoup de thèmes qui sont tous traités avec pudeur et sans misérabilisme : la perte d’un être cher, la maladie, le handicap, le regard des autres, la capacité à rebondir, la difficulté de se laisser aimer… Le tout avec une pointe d'humour et de un brin de folie qui attirera peut-être le Déjanté.
Un livre qui peut faire penser à Forrest Gump. Pour lire ma critique sur Babélio: par ici!

mercredi 23 septembre 2015

Le Sang des Cieux, de Kent Wascom

De quoi ça parle ?

« Suivant les pas d’Angel Woolsack, jeune prédicateur qui cherche sa place au sein d’un monde neuf et violent, Le Sang des cieux est une véritable épopée moderne autour du mythe de la Frontière. Kent Wascom rend compte de l’énergie et de la sauvagerie, de l’esprit pionnier et de la ferveur religieuse d’un pays en formation, où tout était possible. Récit fulgurant, sombre et puissant, ce premier roman parfaitement maîtrisé est aussi une touchante histoire d’amour. »


Pour quel lecteur ?

S’il est bien un roman qui m’a déçu, je pense que c’est Le sang des cieux. Attirée par une très jolie couverture, séduite par un résumé faisant référence au mythe de la Frontière et enfin convaincue par de nombreux extraits de critiques de presse enthousiaste, j’ai tenté l’aventure. Et le compte n’y est pas du tout, à tel point que je ne sais même pas à quel lecteur conseiller ce roman (même pas aux Cow-Boys, voyez vous...) qui cherche sans cesse la surenchère jusqu’à réussir à lasser le lecteur. On dirait une copie ratée de Cormac Mccarthy

Je pense que seuls les Durs-à-cuire pourront vraiment aimer ce roman, à condition d’adhérer au style particulièrement chargé de Kent Wascom. L’auteur passe son temps à décrire un univers toujours plus glauque, au risque de perdre en crédibilité et de dégouter son lecteur. Mais ce n’est pas ça qui m’a le plus gêné : ce que je n’ai pas du tout apprécié c’est que le résumé fait référence à la notion de Frontière. Je suis peut-être un peu stupide ( ?) mais pour moi la frontière est cette ligne imaginaire nord-sud délimitant les zones conquises par les pionniers et les zones sous domination indienne. Cette ligne imaginaire se déplacera progressivement d’est en ouest jusqu’à la défaite définitive des peuples indiens. Après, les historiens trouverons peut-être à redire, mais je pense que dans l’esprit du public, ma définition est juste. Donc quand on me vend un livre qui devrait parler de la frontière, et que je me retrouve avec un roman sur la cession de la Louisiane… Je suis en droit de me sentir lésée ! Or, je pense que pour un lecteur, se sentir lésé sur le contenu même d’un livre, c’est impardonnable… Je laisse à chacun le soin de se faire sa propre opinion, mais pour ma part ce n’est pas un livre que je recommanderais !


A la place, je conseillerais plutôt Méridien de sang, de Cormac McCarthy, ou, moins violent, La Promesse de l’Ouest de Robert Lautner !

Pour lire ma critique Babélio : c’est par là !

lundi 21 septembre 2015

C'est lundi, que lisez vous ? #2

Bonjour à toutes et à tous,
Pour bien commencer la semaine, nous allons parler lecture !
  • Ce que j'ai lu la semaine dernière :
La Couleur des Sentiments de Kathryn Stockett: même si au début je n'étais pas convaincue par le style et que je lui ai trouvé des longueurs, j'ai tout de même versé ma larmichette à plusieurs reprises. Malgré ses défauts, c'est sans conteste un roman très émouvant et profondément humain ! Il ne me reste plus qu'à regarder le film maintenant! :) 
  • Ce que je lis cette semaine: 
Cette semaine je retrouve une auteure que j'adore: Anne Perry! Dans mon univers de lectrice, Anne Perry c'est un peu le Shakespeare du roman policier: quand j'ouvre un de ses livres, je sais que je vais aimer. C'est ma valeur sûre ! Tout y est: le style travaillé, la finesse des descriptions et des analyses psychologiques, de l'intelligence dans les énigmes et les enquêtes, des personnages réalistes avec leurs défauts et leurs qualités... Cette fois je m'attaque au tome 4 des enquêtes de William Monk: Vocation fatale.
Je le lis sur ma liseuse, mais en tout honnêteté, je rêve de m'offrir l'intégralité des livres d'Anne Perry, car je trouve les couvertures magnifiques, et j'aimerais les voir trôner dans ma bibliothèque. Mais je crois que mon porte-monnaie ne serait pas vraiment d'accord... !
  • Ce que je vais lire ensuite:
J'ai été sélectionnée pour recevoir Le Rickshaw fantôme de Rudyard Kipling, dans le cadre d'une masse critique Babélio. Si je le reçois à temps, je le lirais la semaine prochaine. Surtout que c'est un auteur que je voulais découvrir depuis longtemps, surtout parce que j'adore le poème "Tu seras un homme, mon fils".
Et vous, que lisez vous ? 


vendredi 18 septembre 2015

Les Dossiers Dresden, t.1 : Avis de tempête de Jim Butcher

De quoi ça parle ? 

« Harry Dresden est le meilleur. Techniquement, c'est même le seul dans sa " catégorie " : c'est un magicien, un vrai. Aussi, lorsque la police de Chicago se trouve devant un cas qui dépasse ses compétences, c'est vers lui qu'elle se tourne. Car notre monde de tous les jours regorge en fait de choses étranges et magiques - dont la plupart ne s'entendent pas très bien avec les humains. C'est là qu'Harry entre en scène… »

 Pour quel lecteur ? 

Avis de tempête est le premier tome d’une saga intitulée Les dossiers Dresden, qui raconte les enquêtes d’Harry Dresden, qui est une sorte de mélange entre Columbo et Merlin l’enchanteur, avec une petite option bad-boy qui ne manquera pas de plaire à ces demoiselles. Ce personnage atypique, un brin paumé et sans le sou est spécialisé dans des enquêtes d’un type bien particulier : pour lui, les fées, les nécromanciens et les vampires n’ont aucun secret. Le lecteur Imaginatif aimera l’univers proposé par Jim Butcher : une grande ville un brin apocalyptique, où la pègre côtoie des trafiquants de drogue d’un nouveau genre, utilisant des composants magiques pour faire perdre la tête à des jeunes en quête de sensations fortes. 

Les Détectives apprécieront peut-être de suivre l’enquête d’Harry Dresden, à condition d’être ouvert d’esprit et prêt à se laisser emporter dans une série d’aventures menées tambour battant. Mais les autres, amateurs de policiers à énigme, n’y trouveront pas forcément leur compte.

Les Aventuriers se régaleront, l’auteur ayant prévu de nombreux retournements de situations, rebondissements en tout genre, le tout accompagné d’un humour décapant qui attirera peut-être le Déjanté. Je conseille surtout aux jeunes et adolescents qui veulent quelque chose de facile à lire et de rythmé, mais également pour les adultes qui cherchent une lecture divertissante. C’est un peu l’équivalent de ces films gros budget : ça nous en met plein la vue, on passe un bon moment, et ça s’arrête là ! 

Un livre qui est un peu le pendant Urban Fantasy des Enquêtes de Sylvo Sylvain (roman plutôt steampunk, dont vous trouverez la critique sur le blog !) et que les fans de la série Grimm ne manqueront pas d'aimer!

 Pour lire ma critique Babélio : suivez ce lien.

lundi 14 septembre 2015

C'est lundi, que lisez vous ? #1

Bonjour à tous,
Cet article inaugure une nouvelle série de billets afin de participer à un rendez-vous commun avec pas mal de bloggeurs/bloggeuses littéraires: "C'est lundi, que lisez vous ? ". Ce rendez vous permet de partager sa lecture du moment, comme une sorte de petit journal de bord hebdomadaire !
  • Ce que j'ai lu la semaine dernière:
Légendes d'automne de Jim Harrison: un auteur qui m'attirait depuis tellement longtemps ! Et surtout un des films qui m'a fait le plus pleurer... La chronique viendra bientôt :)!
  • Ce que je lis cette semaine:
La couleur des sentiments de Kathryn Stockett: lu dans le cadre du "Pioche dans ma PAL" de septembre: il s'agit d'une forme de club de lecture sur Babélio. Un autre membre du site a sélectionné ce livre dans ma pile à lire. Je n'ai pas vu le film, donc je suis en totale découverte!
  • Ce que je vais lire ensuite :
Aucune idée ! je suis du genre à ne jamais prévoir ce que je vais lire... Surement un Shakespeare, ou bien un roman américain ! Mystère ;)

samedi 12 septembre 2015

Les intermittences de la mort de José Saramago

Ça parle de quoi ? 

« Dans un pays sans nom, un événement extraordinaire plonge la population dans l'euphorie: plus personne ne meurt. Mais le temps, lui, poursuit son œuvre, et l'immortalité, ce rêve de l'homme depuis que le monde est monde, se révèle n'être qu'une éternelle et douloureuse vieillesse. L'allégresse cède la place au désespoir et au chaos : les hôpitaux regorgent de malades en phase terminale, les familles ne peuvent plus faire face à l'agonie sans fin de leurs aînés, les entreprises de pompes funèbres ferment, les compagnies d'assurance sont ruinées, l'État est menacé de faillite et l'Église de disparition, car sans mort il n'y a pas de résurrection et sans résurrection il n'y a pas d'Église. Chacun cherche alors la meilleure façon, ou la pire, de mettre fin au cauchemar de la vie éternelle, quitte à faire appel aux mafias, à passer des accords que la morale réprouve, ou à laisser la corruption gangréner la société. Jusqu'au jour où la mort décide de reprendre du service... »

Pour quel lecteur ? 

José Saramago est un auteur pour lequel j’éprouve une tendresse toute particulière, en partie parce qu’il s’agit du seul auteur lusophone a avoir reçu le Prix Nobel de Littérature. Souvent décrit comme un provocateur et un éternel pessimiste, Saramago peut se vanter d’avoir conquis sa place tout seul, et d’avoir bataillé dur pour se faire une place sur la scène littéraire internationale.

Comme la plupart de ces livres, les intermittences de la mort est à mi-chemin entre le roman d’anticipation et le conte philosophique, ce qui ne manquera pas d’attirer les Penseurs. Car Saramago ne se contente pas de poser des questions : il apporte aussi des réponses, et n’hésite pas à aller jusqu’au bout de ses démonstrations. Ici la question est : Et si la mort disparaissait ? Et la réponse donnée par Saramago est criante de réalisme, jusque dans le moindre détail.

Ce livre pourrait se décomposer en deux parties : la première explorant les conséquences de la disparition de la mort (qui plaira donc
aux Penseurs) et une seconde partie plus poétique, presque sentimentale, décrivant les sentiments amoureux de la Mort qui s’éprend d’un musicien (et qui pourrait plaire aux Sentimentaux).

Cependant, je dois alerter les futurs lecteurs au sujet du style très particulier de Saramago qui se caractérise pas des phrases très longues, sans points ni virgule. On peine parfois à retrouver son souffle, et il se rapproche donc assez du style de Cormac McCarthy. Mais le style d’un auteur est aussi une signature, et même si la lecture devient un peu longue par moment, on gardera le souvenir d’un roman étrange et un peu dérangeant.

Pour lire ma critique sur Babélio :
suivez ce lien.
Pour ceux qui ont aimé, vous pourrez tenter de regarde l’Aveuglement de Fernando Meirelles, qui est l’adaptation d’un autre livre de Saramago (que je conseille aussi !).

samedi 5 septembre 2015

Le Bûcher des Vanités, de Tom Wolfe

De quoi ça parle ?
« Sherman McCoy mène une vie luxueuse entre Wall Street, dont il est l'un des jeunes lions, et Park Avenue. Un soir, revenant de l'aéroport avec sa maîtresse, il rate la sortie de l'autoroute, et se perd dans le Bronx. Au moment où il croit enfin échapper à ce quartier de tous les dangers, deux jeunes noirs s'avancent, menaçants, vers sa Mercedes... Le couple parvient à s'enfuir, mais écrase l'un des deux hommes. Pour Sherman McCoy, c'est le début de la chute. Sa vie affective et professionnelle est pulvérisée, et l'univers dont il se croyait le maître flambe sur le bûcher de toutes les vanités. Graduellement, inexorablement, l'étau se resserre, sans que l'on sache, jusqu'aux toutes dernières pages, comment le cauchemar se terminera.Sherman McCoy mène une vie luxueuse entre Wall Street, dont il est l'un des jeunes lions, et Park Avenue. Un soir, revenant de l'aéroport avec sa maîtresse, il rate la sortie de l'autoroute, et se perd dans le Bronx. Au moment où il croit enfin échapper à ce quartier de tous les dangers, deux jeunes noirs s'avancent, menaçants, vers sa Mercedes... Le couple parvient à s'enfuir, mais écrase l'un des deux hommes. Pour Sherman McCoy, c'est le début de la chute. Sa vie affective et professionnelle est pulvérisée, et l'univers dont il se croyait le maître flambe sur le bûcher de toutes les vanités. Graduellement, inexorablement, l'étau se resserre, sans que l'on sache, jusqu'aux toutes dernières pages, comment le cauchemar se terminera.Sherman McCoy mène une vie luxueuse entre Wall Street, dont il est l'un des jeunes lions, et Park Avenue. Un soir, revenant de l'aéroport avec sa maîtresse, il rate la sortie de l'autoroute, et se perd dans le Bronx. Au moment où il croit enfin échapper à ce quartier de tous les dangers, deux jeunes noirs s'avancent, menaçants, vers sa Mercedes... Le couple parvient à s'enfuir, mais écrase l'un des deux hommes. Pour Sherman McCoy, c'est le début de la chute. Sa vie affective et professionnelle est pulvérisée, et l'univers dont il se croyait le maître flambe sur le bûcher de toutes les vanités. Graduellement, inexorablement, l'étau se resserre, sans que l'on sache, jusqu'aux toutes dernières pages, comment le cauchemar se terminera.Sherman McCoy mène une vie luxueuse entre Wall Street, dont il est l'un des jeunes lions, et Park Avenue. Un soir, revenant de l'aéroport avec sa maîtresse, il rate la sortie de l'autoroute, et se perd dans le Bronx. Au moment où il croit enfin échapper à ce quartier de tous les dangers, deux jeunes noirs s'avancent, menaçants, vers sa Mercedes... Le couple parvient à s'enfuir, mais écrase l'un des deux hommes. Pour Sherman McCoy, c'est le début de la chute. Sa vie affective et professionnelle est pulvérisée, et l'univers dont il se croyait le maître flambe sur le bûcher de toutes les vanités. Graduellement, inexorablement, l'étau se resserre, sans que l'on sache, jusqu'aux toutes dernières pages, comment le cauchemar se terminera.Sherman McCoy, fleuron de la jeune aristocratie des boursiers de Wall Street, riche de dettes, mais aussi d'assurance, vit très luxueusement sur Park Avenue. Un soir où il est allé chercher sa maîtresse à l'aéroport, il rate la bonne sortie de l'autoroute. Le couple se retrouve perdu dans le Bronx, lieu de toutes les frayeurs new-yorkaises.  Au moment où ils croient enfin échapper à ce quartier infernal, des pneus et des poubelles leur barrent la route et deux jeunes Noirs s'avancent vers la Mercedes de Sherman. Le couple parvient à s'enfuir, mais en écrasant un des jeunes.
A partir de cet instant, tout s'enchaîne dans un tourbillon qui fait monter la tension de page en page : le coma du jeune homme sert d'argument politique à la communauté noire, la police recherche la voiture et remonte jusqu'à Sherman, les médias fondent sur lui, impitoyablement, la justice ne sait plus où donner de l'arbitraire, la vie affective et professionnelle de Sherman est pulvérisée, et l'univers dont il se croyait le maître flambe sur le bûcher de toutes les vanités. »
Pour quel lecteur ?
Tom Wolfe a visé juste avec ce roman qui a remporté un grand succès dès sa sortie. Piquant, impertinent, il nous décrit la chute d’un golden boy ayant commis un homicide involontaire sur un jeune homme noir. Tout le monde en prendra pour son grade, car Tom Wolfe instruit à charge et à décharge, et si Sherman McCoy est le personnage central, l’auteur ne se prive pas du plaisir de torpiller les journalistes, les ministres du culte ou les politiciens, peu importe leur orientation idéologique. Tom Wolfe analyse notre société et nos médias, avec une lucidité incroyable 
Les déjantés aimeront observer le fourmillement d’une ville qui ne dort jamais, et que Tom Wolfe décrit d’une manière magistrale. Moqueur, il dresse le portrait d’une société nombriliste et vaniteuse. Les journalistes voraces, à la recherche de l’information croustillante, prêts à tout pour avoir « le scoop » ; les politiciens disant défendre la cause de l’égalité raciale mais qui ne voient que leur intérêt propre ; les traders de Wall Street qui s’autoproclament « rois du monde »… ! Bourré d'humour, c'est une chronique sociale qui intéressera les penseurs, car elle rappelle tant d’épisodes de notre histoire moderne : l’affaire DSK, la crise des subprimes, les émeutes de Ferguson…
A noter que les dévoreurs aimeront, puisqu'il s'agit d'un joli pavé de 920 pages (édition livre de poche).  
Un bijou d’intelligence et d’impertinence ! A lire absolument ! Pour lire ma critique Babélio : ici !
Un livre adapté au cinéma avec Tom Hanks dans le rôle principal (mais je déconseille ce film qui est très mauvais par rapport à ce roman magistral) et qui fait écho a un autre grand roman: la foire aux vanités de William Makepeace Thackeray!