De
quoi ça parle ?
« Walter Hartright, un jeune
professeur en art, vient en aide à une belle et mystérieuse femme toute de
blanc vêtue. Il apprend peu après qu'il s'agit d'une folle échappée d'un asile.
Le jour suivant, il se rend à Limmeridge House
où il s'est vu offrir un emploi. Or, parmi ses nouveaux élèves, la jeune Laura
Fairlie ressemble fort à la femme en blanc qu'il a déjà secourue...
Les
Français avaient oublié ce roman, ancêtre de tous les thrillers, qui fascinait Borges
et rendit jaloux Dickens. Il nous révèle une sorte de "Hitchcock de la
littérature" : suspens, pièges diaboliquement retors, terreurs intimes,
secrètes inconvenances - rien n'y manque. »
La Dame en Blanc fait partie de ces immenses
classiques anglais du 19ème, et est souvent considéré comme un roman
fondateur en matière d’intrigue policière et de thriller. Le raffinement de son
écriture donne à cette œuvre le côté « so british » un peu désuet qu’on
trouve chez une Jane Austen ou chez une Charlotte Brontë. Ce style, un peu plus
travaillé que dans les autres œuvres de Wilkie Collins (est-ce parce que les
autres œuvres que j’ai pu lire ont été écrites après ou au cours de ses
périodes de grandes dépendances au laudanum ?) souligne à merveille l’aura
qui se dégage de chaque ligne de ce roman mystérieux et un brin effrayant.
L’Historien pourra visiter les riches
demeures aristocratiques de l’époque victorienne, et peaufiner son analyse des
relations sociales et des codes de l’époque. La place donnée aux femmes est assez intéressante quand on pense à l’époque
à laquelle Wilkie Collins a écrit son livre : même si la plupart des
femmes du livre sont envisagées comme de jeunes donzelles à la recherche d’un
bon parti, et que les personnages masculins n’hésitent pas à les rappeler à l’ordre
lorsqu’elles tentent de « sortir de leur rôle », le personnage
principal est une femme au caractère bien trempé et qui fait preuve d’une bonne
dose de courage…
Bien entendu, le Détective va adorer lire La
Dame en Blanc : je n’ai pas compté le nombre de retournements de situation
et de révélations qui émaillent le roman, mais croyez-moi, vous trouverez votre
compte ! Wilkie Collins sait faire monter le suspens, et il sera difficile
de reposer le roman avant de l’avoir terminé !
En
résumé, pour les mordus des auteurs anglais et du 19ème siècle, il s'agira
d'ajouter une œuvre incontournable à leur tableau de chasse, et pour les autres
(les Détectives), il s'agira d'un véritable retour aux sources !
P.S: LeDévoreur ne sera pas le seul à venir à bout de ses quelques 500 pages. En plus
d'être un des premiers romans policiers jamais écrit, il s'agit aussi d'un des premiers page-turners je crois !
Ma
critique personnelle sur Babélio ? C’est par ici !
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