mercredi 15 juillet 2015

Le Moine de Matthew G. Lewis

De quoi ça parle ?

« Chef-d'oeuvre du roman gothique anglais, Le Moine (1796) met en scène la déchéance d'un capucin suprêmement vertueux, pris dans les rets d'une tentatrice diabolique. Péchés de la chair, magie noire, visions infernales, transgression, damnation : rédigé par un jeune homme de vingt ans à peine, ce récit sulfureux, où le fantastique se mêle à l'horreur et où le désir règne en maître, créa le scandale avant d'être érigé en objet de culte par des générations d'écrivains. On ne compte plus les romantiques qui, comme Hoffmann, Coleridge et Victor Hugo, s'en inspirèrent ; Charles Dickens alla jusqu'à acheter le manuscrit aux enchères ; André Breton en fit un modèle pour le surréalisme. »

Pour quel lecteur ? 

Le Moine fait partie de ces livres qui ont fortement marqué mon imaginaire de lectrice. S’il ne fallait lire qu’un seul roman gothique, c’est celui-ci que je conseillerais, sans aucune hésitation. On y retrouve tout ce qui fait le charme de ce genre de littérature : le rapport à la religion, les monastères, la magie noire, le désir, la tentation, les dissimulations, les pactes diaboliques, la pureté, la dualité sexuelle… ! Quand la plupart des romans gothiques n’abordent qu’un seul de ces sujets ; Matthew Lewis se paie les luxe de les aborder tous à la fois. 

Avec de multiples intrigues et de récits imbriqués, Le moine ne se concentre pas seulement sur le sort du personnage central ; bien au contraire il offre une large place aux personnages secondaires. Tous ces destins s’entremêlent et s’influencent pour finalement converger vers l’issue fatale : le viol d’une innocente et la damnation éternelle du moine. Enfin, il faut souligner l’existence de multiples « twist » et rebondissements qui permettent de tenir le lecteur en haleine. 
Chers historiens ; vous aimerez visiter les monastères, côtoyer des mères supérieures froides comme des pierres et je peux même vous dire que vous apprécierez d’être séquestrés dans des catacombes.

Les Durs-à-cuire suivront avec intérêts des mésaventures des personnages, et se délecteront des petits récits d’horreur qui émaillent ce roman. 

Je peux vous dire que je me suis surprise à frissonner et je suis restée bouche bée devant le machiavélisme des personnages ! 
 
En conclusion j'ajouterais qu'il ne faut pas se fier au film (avec Vincent Cassel dans le rôle titre), qui n'a rien à voir avec le livre, qui est infiniment plus riche et plus rythmé!
 
Un roman à ranger entre Frankenstein et Faust !
 
Pour découvrir la liste que j'ai crée sur Babélio concernant les pactes avec le diable: cliquez là !

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