De quoi ça parle ?
« Nous
sommes en 1864 et Lizzie Martin accepte un poste de dame de compagnie à Londres
auprès d'une riche veuve qui est aussi une propriétaire de taudis. Lizzie est
intriguée d'apprendre que la précédente dame de compagnie a disparu,
apparemment après s'être enfuie avec un inconnu. Mais quand le corps de la
jeune fille est retrouvée dans les décombres de l'un des bidonvilles démolis
récemment autour de la nouvelle gare de St Pancras, Lizzie commence à se
demander ce qui s'est passé… »
Pour quel lecteur ?
Etant un brin mauvaise langue, j’aurais
tendance à dire « à personne »… Malgré mon énervement (pas très bien
dissimulé, vous l’aurez compris), je vais essayer d’étoffer mon propos. Le
livre s’adresse aux détectives et aux historiens, mais sincèrement je pense que
ni l’un ni l’autre n'y trouvera son compte.
Tout d’abord le détective : au début, la
sauce semble plutôt bien prendre. Nous faisons la connaissance d’une jeune
femme qui enquête sur la disparition de la dame de compagnie qui l’a précédé
auprès de sa tante. Nous avons des personnages sympathiques, qui rappellent le
CLUEDO : la vieille femme de chambre, le révérend, le jeune dandy, la
riche tante… Cependant, force est de constater l’absence totale d’intelligence
dans l’enquête, un suspens proche du néant, et une « clé d’énigme »
que je qualifierais de FACILE, facile et facile. Pour ne pas gâcher la « surprise »
à ceux qui le liront, je vais me taire. Mais c’est ridicule. Ca ne s’appelle
pas une enquête, tout simplement.
Et pour les historiens ? Malgré un cadre
historique sympathique, à savoir l’époque victorienne, je pense qu’on n’apprend
pas grand-chose au final. L’auteur a visiblement recherché quelques
informations qu’elle mâche et recrache toutes les minutes jusqu’à que le
lecteur ait envie de pleurer.
A la rigueur, seul le sentimental, dans sa
dimension la plus niaise, pourra à la rigueur récupérer les miettes… Car bien
entendu « la fille pas si jolie que ça et qui est trop franche et trop
avant-gardiste pour son époque » fait tomber tous les garçons ! A l’image
de la crédibilité globale du livre : néant total.
Vous voulez un petit secret ? C’est une
mauvaise contrefaçon d’Anne Perry (lisez ma chronique), qui reste la reine du polars victoriens. Et
qui fait deux fois mieux, aussi bien en matière de roman policier que de roman
historique. Economisez vos sous, achetez directement Anne Perry, par pitié...
Pour lire mon déchainement de colère (ou plutôt
ma critique…) cliquez LA !